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samedi 6 septembre 2014

A Contretemps n°16 (avril 2004)

MAIRA : Brésil, la mémoire perturbée. Les marques de l’esclavage (Ab irato, 76 p., 2004). 


2004-Bresil



 

Il est un vieux dicton brésilien – « Noir qui se fait remarquer est nègre deux fois » – qui dut être inventé par un bandeirante ou un pombeiro. Le premier chassait, au XVIIe siècle, les esclaves amérindiens au cœur du sous-continent brésilien. Le second, noir ou métis lui-même, se livrait au trafic d’esclave pour le compte de négriers portugais. À leur place, l’un et l’autre servaient la grande machine esclavagiste, dont l’histoire n’est pas sans lien avec le développement du capitalisme moderne. Cette « forme régressive d’exploitation » – dixit Fernand Braudel – dura trois cent soixante-dix ans et déporta vers le Brésil 3 650 000 êtres humains.
Les textes recueillis dans cet ouvrage sont inspirés des cinq numéros que la revue Maíra a consacrés à la question de l’esclavagisme au Brésil. À leur lecture, on y apprend beaucoup sur son histoire, sur les marques qu’elle a laissées dans l’actuelle société brésilienne et sur sa réécriture par des « brésilianistes » attachés à lui donner « un visage humain » , mais aussi sur le quilombo – refuge – de Palmares, si cher à Benjamin Péret, sur la transition entre esclavage et salariat ou sur le mythe de cette « démocratie raciale » où, aujourd’hui encore, on n’aime les héros noirs que balle au pied et bien blanchis.

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