niveau de
compréhension. Pour ce faire,
|
des apparences
et des évidences premiè-
|
8. « Nous ne
nous souvenons plus de nos
|
deux avenues
sont notamment possibles.
|
res, dans un
mouvement de dépassement
|
premières
terreurs devant l’écrit, nous qui
|
Celle de
l’enseignement magistral où l’on
|
vers un savoir
formalisé qui a prise sur la
|
en sommes
devenus des professionnels ;
|
suscite l’apprentissage
de l’élève en présen-
|
réalité. Si la
rencontre est réussie, l’ap-
|
aussi
exhortons-nous nos élèves à lire et
|
tant les
connaissances selon un plan préé-
|
prentissage a
lieu et une compétence peut
|
à écrire comme
si c’étaient là des choses
|
tabli, à la
manière d’un tapis que l’on dé-
|
naître de
l’intégration de diverses connais-
|
qu’ils avaient
toujours faites. Nous avons
|
roule pour
indiquer le trajet à suivre et ren-
|
sances
(déclaratives, procédurales, contex-
|
oublié nos
premières craintes devant le
|
dre le chemin
plus facile et plus agréable.
|
tuelles) et
s’exprimer dans un jugement
|
monde de la
rationalité, quand nous quit-
|
tions tout juste
l’univers des contes et du
|
A l’inverse,
l’autre avenue – qui tou-
|
merveilleux et
que nous ne pouvions
|
tefois complète
souvent la première ap-
|
La professeure
ou le professeur peut faire
|
plus, tout à
coup, faire appel à la magie
|
proche – est
celle où l’on peut surpren-
|
travailler les
élèves en leur présentant des
|
pour expliquer
ce qui nous arrivait. Nous
|
dre l’élève dès
le départ et mettre ses con-
|
problèmes ou des
cas concrets, des pro-
|
sommes loin de
ce premier contact avec
|
naissances
acquises à l’épreuve en lui
|
jets ou des
productions à entreprendre,
|
des langues que
nous ignorions et qui,
|
présentant un
obstacle cognitif, et ce,
|
autant
d’obstacles à surmonter, qui sont
|
inévitablement,
venaient bousculer no-
|
afin qu’il
mobilise ce qu’il sait déjà et
|
adaptés à leur
âge et aux connaissances
|
tre système de
représentations… En fait,
|
qu’il en
constate les limites. Ainsi, face à
|
qu’on veut leur
faire découvrir. Les activi-
|
nous ne pensons
plus vraiment à ce que
|
ce défi, l’élève
est appelé à modifier son
|
tés
d’apprentissage se feront en groupe,
|
veut dire “
apprendre ” quand nous ensei-
|
système
conceptuel en produisant de
|
de préférence.
L’évaluation sommative et
|
gnons ».
Philippe Meirieu, « Eduquer : un
|
nouveaux
concepts et en cherchant de
|
finale peut
s’effectuer, par contre, sur une
|
métier impossible
? ou “ Ethique et péda-
|
nouvelles
informations. Le savoir devient
|
base
individuelle, car ce que l’élève ap-
|
ainsi une
construction personnelle de
|
prend à faire en
coopération avec d’autres,
|
l’élève basée
sur un engagement actif. Les
|
il pourra le
faire seul à la fin. On peut
|
chances de
développer la compétence de
|
ainsi évaluer la
compétence de chaque
|
Dispute, 1998.
En particulier, tout le cha-
|
l’élève sont
alors meilleures.
|
élève. Dans les
prochaines années, on peut
|
pitre 6 qui
porte sur le développement
|
penser que ces
méthodes connaîtront un
|
des concepts
scientifiques chez l’enfant.
|
Un enseignement
construit autour de
|
développement
considérable dans tout le
|
situations-problèmes
procède de cette
|
réseau collégial
québécois.
|
gue
et penseur de notre temps
|
manière. Au lieu
de présenter à l’élève un
|
corpus de
connaissances théoriques et de
|
denisblondin@videotron.ca
|
11. Denis
Bertrand et Hassan Azrour,
|
lui demander
d’en faire ensuite des appli-
|
cations
pratiques, celui-ci est dès le dé-
|
part confronté à
une situation-problème
|
qu’il doit
analyser, diagnostiquer et résou-
|
1. Philippe
Perrenoud, « Des savoirs aux
|
13. Viviane de
Landsheere,
|
dre, à partir
d’une recherche de l’infor-
|
compétences. Les
incidences sur le mé-
|
, Paris, PUF,
1992, p. 49-50.
|
mation
pertinente et par l’élaboration de
|
tier
d’enseignant et sur le métier d’élève »,
|
nouveaux
concepts. Selon Perrenoud,
|
« Les formations
qui prennent le plus au
|
sérieux le
développement des compéten-
|
16. A. Giordan
et G. de Vecchi,
|
ces renoncent à
un curriculum conçu
|
du savoir : des
conceptions des apprenants
|
Paris, PUF,
1980, p. 105.
|
comme le
déroulement d’un “ texte du
|
aux
concepts scientifiques
|
3 Jacques,
Tardif, « La construction des
|
savoir ”, comme
une suite de contenus
|
et Niestlé,
1987, p. 19, cité par Jacques
|
connaissances,
1. Les consensus », dans
|
Pour
un enseignement stratégique.
|
d’enseignement,
en faveur d’un cursus
|
L’apport
de la psychologie cognitive
|
basé sur
l’apprentissage par problèmes
|
réal, Logiques,
1992, p. 30.
|
17. Philippe
Perrenoud, « La qualité d’une
|
En suscitant
ainsi une interaction en-
|
formation se
joue d’abord dans sa con-
|
tre le savoir
déjà acquis et le savoir à ac-
|
5. Jean-Didier
Vincent, extrait d’une en-
|
quérir et à «
conquérir », entre le con-
|
cept spontané et
le concept scientifique,
|
la professeure
ou le professeur crée les
|
conditions pour
une prise en charge du
|
savoir
d’expérience, pratique et concret
|
versité de
Sherbrooke depuis 1996. Il a
|
mais limité, par
le savoir scientifique,
|
aussi
été conseiller au développement
|
théorique et
abstrait mais qui va au-delà
|
pédagogique
à l’Université de Montréal.
|
|
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire